Quelles sont les conséquences des troubles musculo-squelettiques ?

Véritables cauchemars pour les entreprises, les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont une source croissante de préoccupation pour les employeurs, les travailleurs et les professionnels de la santé. Ces troubles atteignent en particulier les os, les articulations, les muscles et les nerfs, en raison de postures inadaptées et de gestes répétitifs. Les TMS représentent aujourd’hui un réel enjeu humain et économique, et pour cause ! Leurs conséquences sont multiples et interviennent à plusieurs niveaux.

Des atteintes à la santé physique et mentale des travailleurs

La première conséquence des troubles musculo-squelettique est directement liée à la santé des travailleurs. Parmi les TMS les plus fréquents, on retrouve :

les tendinites ;
les lombalgies ;
les cervicalgies ;
l’épicondylite du coude ;
l’hygroma du genou ;
le syndrome du canal carpien ;
le syndrome de la coiffe des rotateurs.

Les TMS touchent les membres supérieurs et inférieurs et surviennent suite à une usure ou une sollicitation trop importante des muscles, des os, des nerfs ou des tendons. Ces troubles entraînent des douleurs aigues et chroniques et peuvent s’avérer très invalidants pour les travailleurs qui en souffrent. Gêne dans les mouvements quotidiens, restrictions d’aptitudes, handicap, voire risque de licenciement… les conséquences peuvent être graves !

La vie personnelle et professionnelle du travailleur est impactée, ce qui peut générer des atteintes sur la santé mentale. Les tâches les plus simples du quotidien sont parfois compliquées car trop douloureuses (se brosser les dents, conduire sa voiture, enfiler ses vêtements, etc.). Psychologiquement, il est difficile d’être confronté à cette diminution de ses capacités. Les douleurs chroniques entraînent fréquemment de l’anxiété, du stress voire des symptômes dépressifs. Progressivement, un isolement social risque de se mettre en place, renforçant le mal-être ressenti.

Un impact négatif sur les entreprises

Si les travailleurs souffrent directement des TMS, les entreprises en sont elles aussi impactées ! Les troubles musculo-squelettiques constituent la première cause de maladie professionnelle indemnisée. En 2017, on estimait que ce coût représentait pour les entreprises près de 2 milliards d’euros, consacrés aux cotisations accidents du travail et maladies professionnelles. Près de 22 millions de journées de travail seraient perdues chaque année à cause des TMS et des maux de dos !

D’autres conséquences délétères s’ajoutent à cette perte financière colossale : baisse de productivité, augmentation de l’absentéisme et du turn-over, difficultés de gestion des remplacements et des recrutements, climat de travail dégradé…

Si plusieurs employés sont atteints de TMS au sein d’une entreprise, son fonctionnement peut en être considérablement perturbé. De plus, les absences répétées de certains employés risquent de faire peser une charge de travail importantes sur leurs collègues, qui pourraient eux aussi développer des TMS.

Les TMS : Un grave problème de santé au travail sur lequel il est urgent d’agir

Face à ces conséquences négatives, à la fois sur les travailleurs et sur les entreprises, on comprend l’importance de réduire les TMS.

Pour cela, la prévention reste le moyen de plus efficace. Les TMS n’épargnent aucun domaine professionnel et touchent toutes les catégories de travailleurs : employé de bureau, ouvrier de production, travailleur de la santé… Heureusement, les TMS ne sont pas une fatalité ! Des actions de prévention individuelles et collectives peuvent contribuer à les anticiper et à les éviter. Un diagnostic de la situation de l’entreprise permet d’identifier les leviers d’action potentiels : réduction des contraintes, aménagement des postes de travail, organisation de la production, formation des salariés, etc.

L’implication de tous les acteurs de l’entreprise et un suivi régulier de la situation sont indispensables pour lutter contre les troubles musculo-squelettiques et leurs conséquences.